Le
Pacte de responsabilité reposait sur un contrat de confiance entre le patronat
et les syndicats de salariés. Il reconnaissait la nécessité d’un effort partagé
entre les entreprises et les salariés pour retrouver le chemin de la
croissance.
Mais
le patronat a brisé cette confiance en imposant ses vues dans l’accord sur le
financement de l’assurance chômage : cette réforme se fait aux dépens des
classes moyennes, des techniciens, des agents de maîtrise, des cadres et des
ingénieurs. Le contrat de confiance est donc rompu. C’est une véritable trahison
du patronat.
Le
fait de porter le délai de carence de 75 à 180 jours maximum avant de pouvoir
toucher une allocation chômage est totalement inacceptable : c’est faire des
économies sur le dos des cadres et des agents de maîtrise ! L’indemnisation de
rupture de licenciement est là pour compenser un préjudice et non pour suppléer
les carences de l’assurance chômage. La CFE-CGC dénonce cette iniquité au cœur
de la société française, ces petits arrangements entre amis conclus lors de
cette négociation, notamment via la collusion entre le MEDEF et la CFDT pour
imposer les droits rechargeables qui vont un peu plus précariser les contrats
courts et, in fine, coûter plus cher à l’assurance chômage au préjudice des
classes moyennes.
La
solution de bon sens était, notamment, de surtaxer les CDD qui génèrent 5,5
milliards de déficit par an. Une mesure balayée par le patronat ! Le MEDEF a
voulu le beurre via les allégements de charges et l’argent du beurre avec une
réforme de l’assurance chômage financée par les classes moyennes. La CFE-CGC
refuse d’attendre que le MEDEF demande la crémière. Elle prend acte du
comportement du patronat et ne signe donc ni l’accord d’assurance chômage ni le
relevé de décisions du Pacte de responsabilité.
Elle
participera bien aux négociations annoncées dans les branches pour l’emploi
ainsi qu’aux négociations prévues avec le gouvernement sur la fiscalité avec la
volonté de tirer la sonnette d’alarme. Le gouvernement et le président de la
République devront l’entendre ! Ils doivent passer aux actes en faveur du
pouvoir d’achat des classes moyennes grâce à une fiscalité en baisse pour les
ménages et une fiscalité plus incitative sur l’intéressement et la
participation.
La
CFE-CGC, le seul syndicat qui se bat pour le pouvoir d’achat des classes
moyennes !
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