lundi 16 novembre 2015

Acier: l'Europe "n'acceptera pas" le "dumping chinois", assure Paris

L'Europe "n'acceptera pas" le "dumping" pratiqué par la Chine sur le marché mondial de l'acier, a affirmé jeudi le ministre français de l'Economie Emmanuel Macron, après un conseil européen consacré à la crise du secteur
sidérurgique en début de semaine.
"Nous sommes au coeur d'une bataille contre le dumping chinois et le bon niveau de mobilisation, c'est le niveau
européen", a expliqué le ministre à des journalistes, lors d'un déplacement dans une usine sidérurgique.
"Les Chinois vendent à perte et on n'acceptera pas ça", a-t-il ajouté.
"Le libre-marché a des règles" et "on a été trop laxistes", a encore assuré M. Macron, après avoir déclaré à un ouvrier durant sa visite que le dumping "c'est insoutenable".
Lundi, les ministres chargés de l'Industrie de l'Union européenne, réunis à Bruxelles, avaient pris acte de "gravité de la situation" et du "besoin de prendre des mesures qui assureront la pérennité du secteur" de l'acier, selon le ministre luxembourgeois Etienne Schneider, qui présidait la rencontre.
Ils avaient notamment décidé "d'intensifier les discussions" avec les principaux producteurs d'acier dans le monde tels que la Chine, la Russie, le Belarus, la Turquie ou l'Inde.
Mais les 28 veulent aussi mieux utiliser les instruments à leur disposition pour protéger leur marché des distorsions observées, et décourager des comportements visant à déséquilibrer les échanges.
L'Union européenne a déjà engagé un bras de fer avec Pékin sur cette question de l'acier, et imposé en mars des taxes antidumping visant des produits en acier inox provenant de Chine.
En mai, Bruxelles a ouvert une enquête antidumping sur les importations de certains produits en acier venant de Chine et de Russie, suite à une plainte déposée par des représentants du secteur.
L'Union européenne est le deuxième plus gros producteur d'acier au monde après la Chine, avec plus de 177 millions de tonnes produites par an, soit 11% de la production mondiale, selon des chiffres de la Commission.
Quelque 40.000 emplois ont été perdus dans le secteur ces dernières années.
La Chine, dont l'économie a fortement ralenti, dispose désormais d'infrastructures surcapacitaires dans la sidérurgie et cherche à écouler une partie de sa production à l'international.

Le géant de l'acier ArcelorMittal, frappé de plein fouet par la concurrence chinoise, avait lui-même appelé vendredi l'UE à lutter contre le "dumping" de la Chine, soulignant que les importation d'acier chinois en Europe avaient augmenté de 40% au 3ème trimestre.





lundi 2 novembre 2015

La CFE-CGC confirme son accord sur la négociation des retraites complémentaires



La CFE-CGC a confirmé sa signature du texte sur la réforme des retraites complémentaires. En effet, les mesures mises en place pour la sauvegarde des retraites complémentaires avec des efforts de tous (salariés – entreprises – retraités) correspondent aux demandes de la CFE-CGC.
Cette démarche est nécessaire et il faut absolument trouver une solution pour financer l’AGIRC et l’ARRCO car ces organismes risquaient de ne plus l’être en 2018 pour l’AGIRC et 2025 pour l’ARRCO.

Les exigences de la CFE-CGC étaient claires :

-      il fallait sécuriser l’encadrement et éviter le tsunami social qui se profilait si les caisses ARRCO et AGIRC étaient immédiatement fusionnées. Cela aurait provoqué le détricotage du statut cadre, la fin des conventions catégorielles, la remise en cause de la prévoyance cadres et la remise en cause de l’APEC.
Pour sauver ces caisses, la CFE-CGC a proposé à court terme :
-      la modération temporaire pendant 3 années des pensions de retraites
-      le report de la période de revalorisation au mois d’octobre
-      de faire évoluer temporairement (pendant 5 ans) le salaire de référence

Toutefois, il fallait aussi mettre en place des mesures structurelles :
-      Augmenter les cotisations employeurs
-      Mettre en place de la retraite à la carte autour d'un âge pivot avec un dispositif de décote temporaire sur plusieurs années.

Au final la CFE-CGC a obtenu :
- une négociation interprofessionnelle d'un statut de l'encadrement qui ne soit pas un statut cadre au rabais mais un véritable statut autour de deux notions l’expertise et le management qui permette à toute notre population du technicien au cadre dirigeant de pouvoir évoluer et retrouver des perspectives. Cette demande est portée par notre organisation depuis plus de 20 ans et depuis 4 ans dans le cadre de la discussion autour de l'agenda social avec les autres partenaires sociaux (avec une fin de non recevoir car nous étions les seuls à formuler cette demande).
 - sur les mesures à court terme : moindre revalorisation pendant 3 ans, report de la revalorisation des pensions en novembre et non en octobre et  enfin changement de calcul du salaire de référence.
 - sur mesures structurelles : augmentation des cotisations employeurs de 2 points avec un taux d'appel qui passe de 125 à 127% avec le maintien de la répartition des cotisations 60% employeurs et 40% pour les salariés.
  Mise en place d’un dispositif de retraite à la carte autour de l'âge légal du régime de base avec un système malus et bonus temporaire = contribution de solidarité.

Donc au final le texte issu de la dernière séance de vendredi dernier comporte bien des efforts de la part des entreprises, des salariés et des retraités. 

Du point de vue de la CFE-CGC cet accord est responsable. De plus, il comporte des mesures temporaires. Il ne faut pas oublier que si la courbe du chômage s'inverse alors les recettes de nos régimes de protection sociale s'amélioreront ce qui peut alors nous permettre de revenir sur certaines mesures temporaires.