vendredi 21 décembre 2012

Elections dans les TPE : la CFE-CGC 1er syndicat de l'encadrement

 La CFE-CGC, de par son caractère intrinsèquement catégoriel, ne se présentait que dans le collège cadres. Notre organisation réalise le score de 26,91 % , devant la CFDT (20,56%), la CGT (13,6%) et la CFTC (12,16%), ce qui conforte notre vocation à demeurer le syndicat représentatif de l'encadrement.

jeudi 13 décembre 2012

La CFE-CGC d’ArcelorMittal, reçue à Matignon par les conseillers de Jean-Marc Ayrault, le 12 décembre, affiche son propre positionnement et demande des explications

La CFE-CGC a été reçue, à sa demande, par les conseillers du Premier ministre, le 12 décembre, suite à la réunion intersyndicale du 5 décembre à laquelle elle ne participait pas.
Au cours de cette réunion avec trois conseillers de Jean-Marc Ayrault, la CFE-CGC a pu expliciter clairement, son positionnement notablement différent de celui de l’intersyndicale.
La CFE-CGC a fait part de son analyse sur l’accord entre le Gouvernement et le Groupe ArcelorMittal. En particulier, la CFE-CGC attend très vite des décisions concrètes sur le plan d‘investissements de 180M€ sur 5 ans acté dans l’accord. Pour la CFE-CGC, le dossier de la soudeuse laser, promis dès le 1er mars 2012 par Lakshmi Mittal, doit être débloqué très rapidement. Le projet industriel de filière packaging doit être explicité et le Groupe doit démontrer l’intérêt économique global au niveau de la société ArcelorMittal Atlantique et Lorraine. Par ailleurs, le devenir du projet ULCOS, qui devient le projet ULCOS 2, demeure encore, pour la CFE-CGC, une énigme ! La CFE-CGC attend que le Groupe explique les objectifs, enjeux, planning… de cet ULCOS2 dans les prochaines semaines. Enfin, le schéma industriel de la filière packaging, qui entraîne un mouvement social assez dur à Basse-Indre n’est, à l’heure actuelle, pas compris par la CFE-CGC. Là encore, la CFE-CGC attend que la direction fasse la démonstration en CCE extra le 13 décembre après-midi que ce projet conduira à une amélioration globale de la filière.
De plus, la CFE-CGC a insisté sur l’urgence, pour les salariés, de traiter socialement la réorganisation de l’activité sur le site de Florange. Les salariés, quel que soit leur âge, métier,… ont besoin d’être rassurés sur leur devenir, et ils le font savoir !
Le Comité de suivi de cet accord, animé par Monsieur François Marzorati, sera une instance privilégiée pour examiner la mise en oeuvre de cet accord. La CFE-CGC y jouera pleinement son rôle de partenaire social responsable.

mercredi 12 décembre 2012

Communiqué de presse : CFE-CGC Une représentativité incontestable


Depuis 1944, défendre les intérêts des personnels de l’encadrement est une évidence pour la CFE-CGC et l’ensemble des salariés français, tant dans les secteurs privés que publics.

Avec la loi du 20 août 2008, le législateur a reformé de manière floue et non aboutie la représentativité des syndicats tout en reconnaissant la spécificité du syndicalisme catégoriel, sa place et son rôle dans le dialogue social en France à tous les niveaux.

La CFE-CGC a donc voulu graver sa légitimité dans le marbre de ses statuts : le mardi 11 décembre 2012, son assemblée générale extraordinaire, à 96,4 % des voix, a fixé dans l’article premier de sa « constitution » les termes de sa vocation à représenter « les ingénieurs, cadres, chefs de service, agents de maîtrise, techniciens, assimilés, ainsi que les VRP ». Et dans les fonctions publiques, au sens de la loi du 5 juillet 2010, la CFE-CGC représente « les personnels relevant d’un collège électoral pris en compte pour la détermination des participants au Conseil commun de la Fonction publique ».

Cette réaffirmation permettra à la CFE-CGC d’être incontestée à toutes les échéances électorales professionnelles qui déterminent sa représentativité en 2013 et au-delà et d’investir sereinement toute son énergie dans l’action syndicale au service de l’encadrement.

Par ailleurs, l’AGE a décidé d’installer un groupe de travail chargé d’assurer la conformité des indemnités des membres du bureau national aux exigences de la transparence financière dans laquelle la CFE-CGC s’est totalement engagée.

Chaque femme, chaque homme qui exerce des responsabilités, prend des initiatives et des risques dans son activité professionnelle continuera à se reconnaître dans une CFE-CGC toujours à ses côtés. L’AGE donne un signe de confiance à tous les adhérents et militants pour assurer à leur organisation sa place de partenaire social à part entière.

dimanche 9 décembre 2012

Pourquoi ArcelorMittal a retiré le projet ULCOS du programme européen NER300 ?

Le 5 décembre, ArcelorMittal a retiré le projet ULCOS du programme de recherche européen NER300 (New Entrants Reserve : 300 M€ potentiellement alloués aux projets retenus) (cf. courrier adressé à la Commission Européenne le 5 décembre), ce qui a été confirmé
par ce communiqué ArcelorMittal :

Ce qui a été annoncé par la Commission Européenne est en parfaite cohérence avec ce qui figure dans  l’accord signé avec le gouvernement français.
Cela ne signifie en aucun cas l’abandon du projet ULCOS. Cela signifie qu’aujourd’hui, dans l’état actuel des recherches, étant données les difficultés techniques rencontrées, le projet ULCOS remis dans le cadre de l’appel d’offre NER 300 – phase 1 – ne peut être mis en place.
Le Groupe rappelle sa volonté de poursuivre le projet de recherche et de validation technologique en
s’appuyant notamment sur l’expertise et le savoir-faire de son centre de recherche de Maizières-lès-
Metz. Cette phase de recherche constituera une nouvelle étape de développement indispensable dans
une perspective future d’industrialisation de cette technologie innovante.

Pour la CFE-CGC, cette décision est effectivement en « cohérence » avec l’accord signé le 30  novembre entre le Gouvernement et ArcelorMittal :

Point 4 de l’accord ArcelorMittal – Gouvernement français : Le projet Ulcos reste un projet important pour sévelopper de nouvelles solutions mieux adaptées aux enjeux du changement climatique. AM a été le leader du projet de R&D et continue à être actif sur ce projet. Le projet de démonstrateur industriel sur Florange a été totalement étudié et fait l’objet d’un rapport au Consortium. L’état actuel des résultats de la recherche ne permet pas de passer directement sur le démonstrateur industriel de Florange qui a fait l’objet d’une demande de subvention à l’Europe(NER300). AM va proposer au Consortium de continuer à travailler sur le projet de recherche et de validation technologique en s’appuyant notamment sur l’expertise du centre R&D de Maizières-lès-Metz. Ceci permettra de poursuivre le développement de cette nouvelle technologie qui nécessitera des phases importantes de validation technologiques intermédiaires.

Mais, si la décision est « logique », suivant le raisonnement d’ArcelorMittal d’arrêter définitivement la filière liquide de Florange, pourquoi alors utiliser un motif lié à des « difficultés techniques », alors que la vérité est ailleurs ?
Il reste effectivement des solutions techniques à apporter concernant le procédé de réchauffage du monoxyde de carbone et la technologie d’injection (tuyères) de ce monoxyde de carbone dans le haut fourneau. Mais, pour la CFE-CGC, si le consortium ULCOS ou ArcelorMittal donnait les moyens suffisants aux équipes ULCOS, des solutions techniques seraient trouvées dans un délai compatible avec l’implémentation du projet ULCOS, dont les travaux, auraient du s’échelonner sur une durée d’environ 2 ans.

Si ArcelorMittal n’a pas, dans cette période économiquement très difficile, le cash pour financer ULCOS, qu’il le dise !
Si le projet n’est actuellement plus rentable compte-tenu du prix de la tonne de CO2, qu’il le dise !
Si le financement du projet n’étaient pas totalement bouclé [les financements publics (Commission Européenne + aides françaises) ne peuvent excéder 50% selon les règles européennes d’un coût total d’environ 620/640 M€], qu’il le dise !

Cette décision, pour la CFE-CGC, n’est pas honnête intellectuellement parlant. Elle génère dans les équipes ULCOS frustration, amertume et colère !

  • La CFE-CGC demande maintenant à ArcelorMittal d’expliquer en quoi consiste ce projet ULCOS 2 ? Est-ce une version « canada dry light » d’ULCOS ? Projet qui ressemblerait à ULCOS, dans une version démonstrateur industriel, sans être considéré comme outil de production ?
  • Quid du devenir du consortium ULCOS ? Comment vont réagir les partenaires ? Ont-ils été informés préalablement de la décision d’ArcelorMittal ?

La séance plénière du Comité d’Entreprise Européen, les 19 et 20 décembre, serait une occasion de répondre à ces questions !

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU GOUVERNEMENT (6 décembre) :

Ainsi qu’il l’a exposé hier à l’intersyndicale de Florange, le Premier ministre confirme que parmi les engagements pris par ArcelorMittal figure celui de reprendre et poursuivre le projet ULCOS. Ainsi que l’avait relevé le rapport de M.Pascal Faure, le projet tel qu’il avait été présenté à la Commission européenne dans sa première version se heurte à des difficultés techniques qui nécessitent une phase complémentaire de recherche. ArcelorMittal a donc informé la Commission de l’impossibilité de conduire ce premier projet à son terme. Mais le groupe s’est engagé à poursuivre ce projet et donc à investir dans cette nouvelle phase de recherche, qui s’appuiera sur le centre recherchedéveloppement de Maizières-lès-Metz. L’Etat continuera à soutenir et à accompagner ce projet, grâce aux 150 millions d’euros prévus au programme des investissements d’avenir. L’objectif reste de réaliser un démonstrateur industriel. La Commission a été informée du renouvellement de l’engagement de l’Etat et d’ArcelorMittal sur ce projet et a indiqué qu’ULCOS pourra concourir à un prochain appel d’offres.


samedi 1 décembre 2012

ArcelorMittal Florange : Réaction de la CFE-CGC suite aux décisions annoncées par le 1er Ministre

ArcelorMittal et le Gouvernement ont signé un accord qui acte l’arrêt définitif de la filière liquide, avec plusieurs contreparties :

- Pas de PSE, aucun licenciement, seulement des incitations à des départs volontaires
- Investissements 180 M€ sur 5 ans sur les autres outils du site
- Pérennisation de la filière packaging
- Maintien des hauts fourneaux de Florange pour permettre la préparation du projet ULCOS, selon l’évolution de la situation du marché de l’acier.

La décision d’arrêter définitivement la filière liquide (agglo, HF et aciérie), annoncée le 1er octobre par ArcelorMittal est donc maintenant définitive. La CFE-CGC en prend acte. ArcelorMittal, sous la pression du gouvernement, a accepté des contreparties qui n’étaient certainement pas prévues le 1er octobre à l’annonce de la fermeture de la filière liquide. Ces contreparties font l’objet d’un engagement signé de la part du Groupe, pour la CFE-CGC, le Gouvernement doit réellement se donner les moyens de les faire mettre en oeuvre.

La CFE-CGC rappelle que le 1er mars 2012, à l’issue d’une entrevue entre le Président de la République et L. Mittal, le Groupe avait décidé l’investissement d’une soudeuse laser sur le couplage. Cet investissement n’est toujours pas validé !
Monsieur Mittal, vous avez là une occasion de montrer au gouvernement, aux syndicats et surtout aux salariés de Florange que vous savez tenir vos promesses en faisant en sorte que les fonds soient très vite débloqués de manière à permettre la mise en service de cette soudeuse laser courant de l’été 2014 !

Il n’y aura pas PSE, pas de licenciement, uniquement des départs sur la base du volontariat (mesures que les partenaires sociaux devront négocier dans les prochaines semaines) c’est une priorité pour la CFE-CGC.
Nous ne connaissons pas le détail des 180 M€ d’investissement, mais ces investissements doivent notamment assurer la pérennité du site et d’accompagner le développement de nouvelles nuances d’acier ainsi que la montée en puissance de l’USIBOR.
Pour la CFE-CGC, la pérennisation du site de Florange passe par sa capacité à être en mesure de laminer des aciers : Plus Durs Plus Larges et Plus Fins

Le fait que le gouvernement ait finalement renoncé à la nationalisation du seul de site de Florange est plutôt positif pour l’intérêt global de la sidérurgie française :
- couper Florange de la moitié de ses débouchés (Mouzon et Dudelange) et d’un tiers de son approvisionnement en brames d’acier (Dunkerque)
- recréer, dans un même marché de l’acier déjà « atone », une concurrence entre plusieurs usines françaises (Florange contre Montataire et Mardyck en particulier) présentait des risques pour l’emploi à moyen/long terme.
présentait des risques majeurs de ne pas parvenir à atteindre la compétitivité lui assurant la pérennisation sur une longue période.

Enfin, la CFE-CGC est favorable à l’organisation, dans les prochains jours, d’une rencontre tripartite, Gouvernement, ArcelorMittal et organisations syndicales. Cette réunion tripartite doit être l’occasion de retrouver les conditions d’un dialogue social qui sera nécessaire pour la mise en oeuvre de ces contreparties.