mardi 30 juillet 2013

Transition énergétique : Le combat pour l’intérêt général, l’emploi et la réindustrialisation du pays continue !

En rendant ses conclusions le 18 juillet 2013, le Conseil National du Débat sur la Transition Energétique clôture huit mois d’échanges où la CFE-CGC a pris toute sa place et été force de propositions dans un débat de qualité.

La CFE-CGC se réjouit de la place centrale donnée au débat  énergétique en lien avec les politiques d’urbanisme, de logement et de mobilité. Elle accueille avec satisfaction la reconnaissance du rôle clef des infrastructures énergétiques, de la planification de leurs investissements et de la nécessité d’un signal prix vertueux.

Pour autant, la CFE-CGC regrette que la sécurité des approvisionnements énergétiques comme le développement des filières industrielles ne soient pas davantage au cœur des priorités. De plus, l’analyse économique des différents scénarios de transition énergétique, y compris en matière macro-économique, aurait mérité d’être davantage approfondie.

La CFE-CGC réaffirme enfin son opposition à la volonté de certains acteurs d’imposer une réduction drastique de la consommation énergétique du pays sans en mesurer les impacts sociétaux ni même intégrer le progrès scientifique et technique. Elle s’oppose tout aussi fermement à toute fermeture dogmatique de réacteurs nucléaires et à des objectifs irréalistes fixés en matière d’énergies renouvelables.

La priorité de la CFE-CGC est bien de bâtir une transition énergétique qui offre de réelles perspectives aux salariés et à l’ensemble des citoyens français, et en particulier aux plus jeunes d’entre eux.

C’est pourquoi, la CFE-CGC compte bien poursuivre dans les mois qui viennent son action auprès du gouvernement et des parlementaires. Elle s’assurera que ses priorités en faveur de l’emploi et des filières industrielles comme les valeurs qu’elle défend seront pleinement inscrites au cœur de la loi.

Apprentissage : Le gouvernement supprime 550 millions d’aides !

La CFE-CGC est déjà montée au créneau pour dénoncer la supercherie de la Grande conférence sociale qui n’a accouché d’aucun plan de relance de l’emploi.

Cette décision de suppression est incompréhensible et constitue un véritable frein à la relance de la compétitivité et de la réindustrialisation. C’est un contre-signal  par rapport aux priorités énoncées par le gouvernement : les jeunes et l’emploi.

La formation en apprentissage a su faire ses preuves tant en termes d’insertion professionnelle que de motivation des élèves,  elle doit être soutenue et accompagnée.

La CFE-CGC défend l’apprentissage et souhaite que les programmes de formation soient régulièrement réactualisés, voire rénovés, au regard des besoins du marché du travail. À ce titre, il apparaîtrait opportun de renforcer la collaboration avec les branches professionnelles, tant au niveau national que régional.

Elle demande que des stages en entreprise puissent être proposés dans la formation initiale et continue des enseignants afin que ceux-ci soient plus au fait des attentes du monde économique.

Elle s’étonne de cette politique gouvernementale évolutive et contradictoire. D’un côté on supprime une  aide à l’apprentissage, de l’autre les partenaires sociaux travaillent au renforcement de l’insertion des jeunes par l’emploi via l’utilisation des fonds du FSE au profit des jeunes ou d’une partie des fonds du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) en faveur des mutations économiques.


La CFE-CGC attend du gouvernement une vraie vision, une politique à long terme et un vrai plan de relance à l’emploi pour sortir de la crise que nous traversons.

Elle souligne enfin que cette politique d’économie à courte vue est contraire au grand plan européen lancé en juin dernier en faveur des jeunes !

lundi 29 juillet 2013

Retraite : Prendre en compte les années d’études !

En préalable à toute discussion sur les retraites, la CFE-CGC demande que les années d’études post baccalauréat soient prises en compte dans le calcul des annuités retraite.

L’évolution des parcours professionnels, l’allongement du temps passé en formation supérieure et le nombre grandissant d’élèves poursuivant leurs études au-delà du baccalauréat rendent nécessaire la prise en compte de ce facteur. 72 % des jeunes d’une génération accèdent au niveau du bac et près de 8 sur 10 s’inscrivent dans l’enseignement supérieur. Il s’agit là d’un énorme avantage de productivité et d’une réelle avancée sociale. Sur le long terme, une année d’étude supplémentaire en France augmente la production économique de 3 à 6 % selon l’OCDE.

Les jeunes entrent beaucoup plus tardivement sur le marché du travail et commencent donc à cotiser plus tard. À 27 ans en moyenne, ils occupent leur premier emploi stable, réduisant d’autant leurs cotisations pour la retraite par rapport aux générations précédentes. Le rapport Moreau démontre qu’à l’âge de 30 ans, un jeune né en 1974 a cotisé dix trimestres de moins qu’une personne née en 1954.

La CFE-CGC exige que cette nouvelle donne soit intégrée dans le mode de calcul de la retraite. Il existe des dispositifs pour ceux qui s’investissent dans des études supérieures parfois longues. Seule cette prise en compte permettra de redonner des perspectives et de la confiance aux jeunes.

Pérenniser un dispositif de retraite par répartition qui repose sur le lien intergénérationnel impose de s’intéresser à toutes les générations, jeunes compris.

À la Grande conférence sociale, le président de la République s’est montré favorable à cette intégration des années d’études. La CFE-CGC attend maintenant du gouvernement qu’il passe des discours aux actes !