« Familles, je vous hais ! » la phrase culte
de Gide semble être le fil conducteur de la politique familiale menée depuis le
début du quinquennat de François Hollande.
Déjà le plafond du quotient familial a été abaissé à deux reprises
depuis 2012, ce qui a eu pour conséquence de fortes hausses d’impôts pour les
classes moyennes avec enfants.
Aujourd’hui, le PLFSS 2015 poursuit la destruction
progressive de la politique familiale de notre pays :
- division par trois de la prime à la naissance du deuxième
enfant,
- report de deux ans de la majoration pour les adolescents,
- réduction de la durée du congé parental pour les mères,
- baisse de l’aide à la
garde du jeune enfant pour les classes moyennes par la création d’un
seuil de revenu au-delà duquel cette aide sera réduite de moitié !
Considérant sans doute que ces attaques réitérées sont
insuffisantes, les députés socialistes envisagent de proposer un amendement au
PLFSS visant à rendre les allocations familiales dégressives en fonction des
revenus.
Il ne s’agit ni plus ni moins que de s’attaquer aux principes
fondamentaux de notre Sécurité sociale qui instituent une redistribution
horizontale entre les familles qui n’ont pas la charge financière d’enfants et
celles qui en ont. La redistribution entre familles selon le revenu s’opérant,
quant à elle, par l’impôt. Le raisonnement des députés socialistes conduirait
demain, s’il était suivi, à indexer les remboursements d’assurance maladie sur
les revenus des malades !
La
CFE-CGC dénonce cette logique fatale qui cantonne les classes moyennes à un
rôle de payeur sans droits. Elles n’auront d’autre choix demain que d’aspirer
à en sortir.
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