mardi 5 juin 2012

La CFE-CGC reçue ce matin à l'Elysée

Le 5 juin, une délégation CFE-CGC a été reçue, à sa demande, à l’Elysée par Monsieur Pascal YAHIEL, conseiller Travail, Emploi et  Protection Sociale de Mr le Président de la République. Cette rencontre a été l’occasion de faire connaître notre analyse de la situation économique du Groupe ArcelorMittal, du segment des produits plats carbone Europe, nos propositions pour pérenniser l’ensemble du site de Florange et nos attentes vis-à-vis des pouvoirs publics.
Pour la CFE-CGC, la pérennisation de la filière liquide passe par une double condition :
  • La première est celle de la réalisation du projet ULCOS et les compétences associées suffisantes sur le site,
  • la deuxième concerne le retour à un niveau de croissance suffisant dans la zone euro qui engendrera une reprise de la consommation d’acier, bien que les effets d’un éventuel «plan de croissance» ne devraient pas pouvoir se faire sentir avant plusieurs trimestres.
Mais, si la filière liquide ne redémarre pas « rapidement » (T1/2013 ?), projet ULCOS ou pas, pour la CFE-CGC la filière liquide sera condamnée du fait d’une gestion des emplois et des compétences inexistantes (étant donné la pyramide des âges du site, la technicité des métiers de fondeurs, aciéristes…), nous n’aurons plus à l’horizon mi-2014 les effectifs avec les compétences opérationnelles requises en nombre suffisant !
Si la conjoncture ne s’améliore pas rapidement, il faut impérativement que le Groupe ArcelorMittal change sa stratégie et accepte de redémarrer un haut-fourneau à Florange, même si le niveau de commandes ne le justifie pas (ce qui sous entend une répartition de la production soit un nombre plus élevé de hauts-fourneaux chargés à moins de 100%, soit d’arrêter un haut-fourneau sur un autre site).
La CFE-CGC est favorable à la conclusion d’une nouvelle convention APLD (Activité Partielle de Longue Durée) pour le 2ème semestre 2012. En effet, pour la CFE-CGC, les salariés, déjà durement touchés par les mesures d’arrêts temporaires qui se prolongent (filière liquide et ligne d’étamage N°2) et les inquiètent quant à leur avenir professionnel, ne doivent pas payer 2 fois !
La CFE-CGC attend des pouvoirs publics, qu’en cas d'acceptation du projet ULCOS par la Commission européenne, ceux-ci exigent du Groupe ArcelorMittal deux actes forts :
  1. Le plan d’investissements concernant la rénovation de l’ensemble des outils de production de la filière liquide (nature, montant, planning…) en parallèle à la mise en service du projet ULCOS.
  2. Une véritable gestion prévisionnelle des emplois et des compétences démontrant que le site de Florange aura les compétences nécessaires pour faire fonctionner tous ses outils de production à l’horizon 2014/2016.
Au cours de cette entrevue, le représentant de l’Etat nous a expliqué que les pouvoirs publics ne sont pas opposés, par principe, à accorder une nouvelle convention APLD, mais alors, seulement avec de réelles contreparties engageant le Groupe ArcelorMittal.
Le Ministre du Redressement Productif a confié, le 4 juin, une mission d’expertise indépendante, à M. Pascal FAURE (Vice-président du Conseil Général de l'Economie, de l'Industrie, de l'Energie et des Technologies), mission visant à étudier des solutions industrielles susceptibles de maintenir une activité pérenne et rentable sur le site de Florange. L’ensemble des partenaires sociaux, y compris donc la CFE-CGC, seront consultés et invités à la réunion de restitution à la fin du mois de juillet 2012.
Par ailleurs, pérenniser la filière liquide de Florange par une nationalisation de l’usine, ou en trouvant un éventuel repreneur pour la seule filière liquide, ne semble pas des solutions réalistes, compte-tenu notamment du droit de la propriété.

1 commentaire:

  1. Mutualiser le manque de commande en europe en redémarrant un HF à Florange une solution raisonnable socialement et financièrement qui permettra de maintenir nos compétences et nos outils en attendant une reprise de croissance et le projet ULCOS.

    JP B

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