La CFE-CGC a confirmé sa signature du texte sur la réforme des retraites
complémentaires. En effet, les mesures mises en place pour la sauvegarde des
retraites complémentaires avec des efforts de tous (salariés – entreprises –
retraités) correspondent aux demandes de la CFE-CGC.
Cette démarche est nécessaire et il faut absolument trouver une solution
pour financer l’AGIRC et l’ARRCO car ces organismes risquaient de ne plus
l’être en 2018 pour l’AGIRC et 2025 pour l’ARRCO.
Les exigences de la CFE-CGC étaient claires :
-
il fallait sécuriser l’encadrement et éviter le tsunami social qui se
profilait si les caisses ARRCO et AGIRC étaient immédiatement fusionnées. Cela
aurait provoqué le détricotage du statut cadre, la fin des conventions
catégorielles, la remise en cause de la prévoyance cadres et la remise en cause
de l’APEC.
Pour sauver ces caisses, la CFE-CGC a proposé à court terme :
-
la modération temporaire pendant 3 années des pensions de retraites
-
le report de la période de revalorisation au mois d’octobre
-
de faire évoluer temporairement (pendant 5 ans) le salaire de référence
Toutefois, il fallait aussi mettre en place des mesures structurelles :
-
Augmenter les cotisations employeurs
-
Mettre en place de la retraite à la carte autour d'un âge pivot avec un
dispositif de décote temporaire sur plusieurs années.
Au final la CFE-CGC a obtenu :
- une négociation interprofessionnelle d'un statut de l'encadrement qui
ne soit pas un statut cadre au rabais mais un véritable statut autour de deux
notions l’expertise et le management qui permette à toute notre population du
technicien au cadre dirigeant de pouvoir évoluer et retrouver des
perspectives. Cette demande est portée par notre organisation depuis plus
de 20 ans et depuis 4 ans dans le cadre de la discussion autour de l'agenda
social avec les autres partenaires sociaux (avec une fin de non recevoir car
nous étions les seuls à formuler cette demande).
- sur les mesures à court terme : moindre revalorisation pendant 3
ans, report de la revalorisation des pensions en novembre et non en octobre
et enfin changement de calcul du salaire
de référence.
- sur mesures structurelles : augmentation des cotisations
employeurs de 2 points avec un taux d'appel qui passe de 125 à 127% avec le
maintien de la répartition des cotisations 60% employeurs et 40% pour les
salariés.
Mise en place d’un dispositif de retraite à la carte autour de
l'âge légal du régime de base avec un système malus et bonus temporaire =
contribution de solidarité.
Donc au final le texte issu de la dernière séance de vendredi dernier
comporte bien des efforts de la part des entreprises, des salariés et des
retraités.
Du point de vue de la CFE-CGC cet accord est responsable. De plus, il
comporte des mesures temporaires. Il ne faut pas oublier que si la courbe du
chômage s'inverse alors les recettes de nos régimes de protection sociale
s'amélioreront ce qui peut alors nous permettre de revenir sur certaines
mesures temporaires.
Je suis retraité du privé depuis le 1er avril 2013 et j'avais cru comprendre que la règle voulait que les efforts à consentir soient équitablement partagés entre toutes les parties à la négociation.
RépondreSupprimerManifestement on en est loin,sur les 6,1 milliards d'euros d'économies visées à l'horizon 2020 :
* concernant les retraités :
- la moindre revalorisation des pensions pendant trois ans (2016-2017-2018) = 1 point de moins que l'inflation avec une clause plancher pour empêcher une diminution devrait rapporter 2,1 milliards d'euros à l'horizon 2020. N'oublions pas que la même mesure pour 2014 et 2015 a généré une augmentation des complémentaires = 0.
- la date de revalorisation des pensions décalée du 1er avril au 1er novembre devrait rapporter 1,3 milliards d'euros à l'horizon 2020.
- etc.
* concernant les salariés en activité :
- ils ne subiront les effets des coefficients de solidarité, ... (je n'entre pas dans le détail des différentes mesures) qu'à partir de 2019, ce dispositif doit rapporter 500 millions d'euros à l'horizon 2020.
- etc.
* concernant les entreprises : leur relèvement de cotisation en 2019 sera quasi intégralement compensé par un allègement de leurs cotisations sur les accidents du travail et les maladies professionnelles.