La CFE-CGC a le
sentiment que l'encadrement et la classe moyenne continuent de se faire plumer.
La remise à plat de la fiscalité annoncée par Jean-Marc Ayrault a accouché,
après 6 mois de travail, de quelques propositions sans
ambition.
La CFE-CGC souhaitait
que les futures réformes apportent du pouvoir d’achat en plus aux classes
moyennes.
Ce rapport et les
propositions qu’il contient ne vont pas éradiquer le « ras le bol fiscal », bien
au contraire. La classe moyenne, et l’encadrement en particulier, le disent :
« marre d’être plumés ! ».
Après avoir augmenté
significativement la fiscalité de la classe moyenne depuis deux ans, les
recommandations du groupe qui ne concernent que les ménages modestes ne
constituent en aucun cas une remise à plat de la fiscalité, c’est de la simple
démagogie pour espérer récupérer les déçus de la politique
actuelle.
Ces travaux se sont
cantonnés à un état des lieux sur :
· Le prélèvement
à la source,
· La
progressivité de l’impôt et l'éventuelle fusion de l’Impôt sur le Revenu (IR) et
de la Contribution Sociale Généralisée (CSG),
· L’efficacité
de la Prime Pour l’Emploi (PPE) et du Revenu de Solidarité Active (RSA), avec
les conséquences des effets de seuil des deux systèmes.
Mais hors de question
de parler de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) ou des taxes locales (taxe
foncière ou d’habitation) ni d’évoquer les niches fiscales ou d’envisager de
parler des multiples taxes qui frappent les ménages à tout
moment.
C'est bien
regrettable pour la CFE-CGC et pour les salariés de l'encadrement. La confiance
en l'avenir est loin d'être gagnée.
La CFE-CGC attend de
ce gouvernement de combat qu'il se batte pour :
- une fiscalité des
ménages en baisse,
- une fiscalité plus
incitative sur l'intéressement,
- la participation et
l'actionnariat salarié (retour du forfait social à 8%),
- créer un écosystème
permettant de faire du CDI la norme,
- redonner de la
compétitivité aux entreprises afin qu'elles puissent embaucher y compris des
agents de maîtrise et des cadres (fin du plafond à 2,5 Smic pour le CICE) et
investir dans la montée en gamme.
C'est sur des signes
forts que la confiance se regagnera et non pas sur des propositions confortables
et peu audacieuses.
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