Le
président de la République a fait de nombreuses annonces hier en faveur des
entreprises. Afin que le pacte de responsabilité proposé ne se transforme pas en
marché de dupes et ne nous entraîne pas un peu plus dans la récession, la
CFE-CGC demande un pacte pour les classes moyennes afin de garantir des
contreparties pour les salariés et plus particulièrement les techniciens, agents
de maîtrise, cadres, ingénieurs et agents des trois fonctions
publiques.
Les
intentions affichées sont louables. Mais nous ne tenons pas à ce qu'elles
restent au stade de la promesse. La CFE-CGC tient à ce que le gouvernement passe
des discours aux actes, tant pour les entreprises que pour les classes
moyennes.
Cela
fait 18 mois que le gouvernement est aux commandes. Nous sommes à quelques
semaines des élections municipales et quelques mois des élections européennes.
La Commission européenne enjoint la France de mener des réformes structurelles
dans le cadre du Programme national de réforme (PNR). La France est aussi
observée de près par les agences de notation, la prochaine note doit tomber le
24 janvier.
Ce
n'est pas du donnant-donnant que nous attendons mais du gagnant-gagnant, seule
façon de retrouver le chemin de la croissance et de la sortie de
crise.
La
CFE-CGC est prête à s'engager dans ce pacte mais elle le fera avec vigilance et
intransigeance.
Aujourd'hui,
de nombreuses questions se posent. Nous attendons des précisions dans les jours
qui viennent tant sur la méthode que sur le calendrier et les contreparties pour
les classes moyennes et l'encadrement.
Nous
avons besoin d'engagements clairs.
Nous
devons avoir des assurances en matière d'emploi et de pouvoir d'achat des
classes moyennes et de l'encadrement, mis à mal depuis plus de 18 mois
maintenant.
Le
président de la République a pris l'engagement qu'il n'y aurait aucun transfert
de charges des entreprises vers les ménages. Nous attendons d’en voir la
traduction. Qui va payer la sortie des charges familiales de la fiche de paye ?
Quelles réductions de la dépense publique vont être opérées ? Avec quel
calendrier ?
La
politique familiale est un atout qui permet à la France aujourd'hui non
seulement d'avoir un taux de fécondité supérieur à ses pays voisins mais aussi,
au niveau de l'encadrement, d'avoir des femmes qui peuvent avoir des enfants
tout en poursuivant leur carrière professionnelle. Qu’en sera-t-il à l'avenir
?
La
CFE-CGC refuse que ce pacte de responsabilité soit un chèque en blanc pour les
entreprises, sans contreparties claires.
Ce
pacte de responsabilité doit reposer sur des engagements chiffrés et mesurables
des différentes parties prenantes, c'est aujourd'hui notre point de
vigilance.
Seul
un pacte pour les classes moyennes dans ce pacte de responsabilité sera de
nature à lever tous les doutes.
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