lundi 14 juin 2010

Laminoir de Gandrange : la CFE-CGC interpelle la Direction d'ArcelorMittal.


Lors de la réunion de suivi de la revitalisation suite au PSE de Gandrange du 14 juin en Préfecture de Moselle, La CFE-CGC Sidérurgie interpelle la direction : Attention laminoir en danger !

La CFE-CGC Sidérurgie est inquiète quant à l’avenir du seul laminoir encore en activité sur le site d’ArcelorMittal Gandrange.

Après la fermeture de l’aciérie de Gandrange, début 2009, l’aciérie de Ruhrort du Groupe ArcelorMittal devait prendre le relais pour alimenter le Laminoir à Couronnes et Barres (LCB) de Gandrange en demi-produits. Depuis, l’aciérie allemande a fait la démonstration de son incapacité à fournir à Gandrange les demi-produits dans les quantités et les délais demandés. Est-ce pour des raisons techniques, logistiques, stratégiques...?

Lors du PSE de Gandrange, la CFE-CGC avait déjà émis des réserves quant aux capacités de cette aciérie. Elle fait aujourd’hui le constat que ses doutes étaient fondés.

Pour la CFE-CGC, le Groupe ArcelorMittal s’est trompé dans son évaluation de la capacité réelle de son aciérie de Ruhrort. Il doit maintenant revoir d’urgence sa copie et proposer des solutions crédibles pour alimenter le LCB dans des conditions correctes. L’avenir du laminoir et de ses emplois en dépend.

C'est en substance le message qu'a fait passer la CFE-CGC à la Direction du Groupe, lors de la réunion de suivi du PSE de Gandrange en Préfecture de Moselle ce 14 juin.

La CFE-CGC dénonce l’insoutenable légèreté avec laquelle sont prises dans le groupe ArcelorMittal des décisions industrielles aux conséquences si lourdes en terme d’emplois…

  • Lire ICI le communiqué de presse de la CFE-CGC Sidérurgie.

1 commentaire:

  1. Cette info passée voilà déjà un mois maintenant semble n'avoir perturbé personne. Et pourtant le problème évoqué n'est pas sans fondement et devrait susciter, sinon de l'inquiétude, du moins un intérêt certain, car on peut craindre un nouveau "coup de jarnac" en puissance à venir.
    C'est bien d'avoir du vague à l'âme en regardant la vidéo sur la fin de la CC, mais c'est du passé (dont il ne faut certes pas faire table rase...) mais regardons le présent et posons nous les questions qui s'imposent quant à l'avenir.
    Nous avons été échaudés, et c'est le moins qu"on puisse dire, lorsque nos dirigeants ont pris la décision de fermer l'aciérie et le TAB pour ne conserver que le LCB et paraît-il en faire un outil pérenne en l'alimentant depuis l'Allemagne.
    Or que constatons-nous ? Lorsque les PB de qualité des produits de Rurhort ont fini par se régler (non sans mal...) c'est maintenant la logistique qui ne suit plus. Non seulement nous pâtissons des immanquables soubresauts des outils de production de nos collègues d'outre-Rhin, mais aussi des cafouillages de la DB ou des CFL. A priori les chemins de fer extérieurs ne sont pas plus fiables que les nôtres ! !
    N'oublions pas que le LCB ne vit que par cette alimentation en billettes extérieures et supporte ce coût logistique dans ses prix de revient et de mise sur le marché.
    Je crains pour ma part que L. MITTAL qui peut constater que nos résultats ne sont finalement pas ceux escomptés, ne soit tenté de demander des comptes. Mais à qui ? Une fois de plus nous le verrons interroger nos dirigeants allemands de LCE lesquels (on peut le craindre) s’empresseront de se dédouaner. Du style, nous avons pris à l'époque la bonne décision (fermer l'aciérie et le TAB, puis alimenter le LCB en billettes depuis Ruhrort) mais ces "pauvres" français sont encore "à la ramasse" en terme de gestion et il faut encore leur serrer la visse. Qui aura le courage d'admettre que la décision prise n'était finalement pas la bonne ?
    J’espère en tout cas que nos collègues de la CFE-CGC qui ont su présenter un contre-projet balayé d'un revers de main par la Direction, sauront rappeler à cette dernière ses propres responsabilités et que L. MITTAL comprendra d'où viennent nos difficultés actuelles.
    En clair, pas ou peu de billettes à laminer, pas de bons résultats économiques et en final une insatisfaction générale jusqu'à nos clients.

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